“Le Petit Prince” è un
bellissimo racconto che Antoine de Saint-Exupery scrisse e
pubblicò nel 1943, quando ancora imperversava la seconda guerra
mondiale. Nel contesto di questo clima disincantato, in cui
egli stesso combatteva come pilota, e dopo una serie di romanzi
in cui esprime la sua morale e tutta la sua umanità (come:
“Volo di notte”, “Pilota di guerra” e “Lettera ad un ostaggio”),
approda alla stesura di quello che sarà il suo romanzo più
amato, dolcemente sospeso tra fiaba, sogno e realtà.
Il narratore della storia è un aviatore caduto nel deserto
che racconterà il suo incontro col Piccolo Principe: uno
strano bambino dai capelli color oro venuto dal cielo.
Il
Piccolo Principe è un personaggio molto speciale, che cattura subito le simpatie di chi ha avuto
il privilegio di incontrarlo…anche solo attraverso la lettura.
Il
racconto si dipana attraverso un’atmosfera surreale in cui
l’impossibile, o meglio ancora: l’improbabile si integra
molto bene con brani che cercano una sorta di razionalità,
quella razionalità tanto cara agli adulti, ma che spesso
risulta superflua per il mondo dei bambini. Ne è un esempio
il seguente passo:
J’avais ainsi appris une seconde
chose très importante : c’est que sa planète d’origine était
à peine plus grande qu’une maison !
Ça
ne pouvait pas m’étonner beaucoup. Je savais bien que dehors
des grosses planètes comme la Terre, Jupiter, Mars, Vénus,
auxquelles on a donné des noms, il y en a des centaines
autres qui sont quelquefois si petites qu’on a beaucoup
de mal à les apercevoir au télescope.
Quand un astronome découvre l’une d’elles, il lui
donne pour nom un numéro. Il s’appelle par exemple : «l’
astroïde 3251 ».
J’ai
sérieuses raisons de croire que la planète d’où venait le
petit prince est l’astroïde B 612. Cet astroïde n’a été
aperçu qu’une fois au télescope, en 1909, par un astronome
turc.
Il
avait fait alors une grande démonstration de sa découverte
à un Congrès International d’astronomie. Mais personne
ne l’avait cru à cause de son costume. Les grandes personnes
sont comme ça.
Heureusement
pour la réputation de l’astroïde B 612 un dictateur turc
imposa à son peuple, sous peine de mort, de s’habiller à
l’européenne. L’astronome refit sa démonstration en 1920,
dans un habit très élégant. Et cette fois-ci tout le monde
fut de son avis.
Si je vous ai raconté ces détails sur l’astroïde B 612 et
si je vous ai confié son numéro, c’est à cause des grandes
personnes. Les grandes personnes aiment les chiffres. […]
Ainsi,
si vous leur dites : « La preuve que le petit prince a existé
c’est qu’il était ravissant, qu’il riait, et qu’il voulait
un mouton. Quand on veut un mouton, c’est la preuve qu’on
existe », elles hausseront les épaules et vous traiteront
d’enfant ! Mais si vous leur dites : «
La planète d’où il venait est l’astroïde B 612 »,
alors elles seront convaincues, et elles vous laisseront
tranquille avec leur questions. Elles sont comme ça. Il
ne faut pas leur en vouloir. Les enfants doivent être très
indulgents envers les grandes personnes.
Avevo così saputo una seconda cosa molto importante:che
il suo pianeta d’origine era appena più grande di una casa.
Tuttavia questo non poteva stupirmi molto. Sapevo benissimo
che, oltre ai grandi pianeti come la Terra, Giove, Marte,
Venere ai quali si è dato un nome, ce ne sono altri centinaia
che sono a volte così piccoli che mal si vedono anche al
telescopio. Quando un astronomo scopre uno di questi, gli
da' per nome un numero.
Lo chiama per esempio: "l'asteroide 3251".
Ho serie ragioni per credere che il pianeta da dove veniva
il piccolo principe sia l'asteroide B 612.
Questo
asteroide non è stato visto che una sola volta al telescopio
da un astronomo turco.
Aveva fatto allora una grande dimostrazione della sua
scoperta a un Congresso Internazionale d'Astronomia.
Ma nessuno lo aveva preso sul serio a causa dello strano
modo in cui era vestito.
I grandi sono fatti così. Fortunatamente per la reputazione
dell'asteroide B 612 un dittatore turco impose al suo
popolo, sotto pena di morte, di vestire all'europea. L'astronomo
rifece la sua dimostrazione nel 1920, con un abito molto
elegante.
E questa volta tutto il mondo fu della sua opinione.
Se vi ho raccontato tanti particolari sull'asteroide B
612 e se vi ho confidato il suo numero, è proprio a causa
dei grandi.
I grandi amano
le cifre. […]
Così ,se voi dite loro: "La prova
che il piccolo principe è esistito, sta nel fatto che
era affascinante, che rideva e che voleva una pecora.
Quando uno vuole una pecora è la prova che esiste",
loro alzeranno le spalle, e vi tratteranno come un bambino!
Ma se voi invece dite loro: "Il pianeta da dove veniva
è l'asteroide B 612", allora ne saranno persuasi
e vi lasceranno in pace con le domande.
Sono fatti così. Non c'è da prendersela. I bambini devono
essere molto indulgenti coi grandi.
Nel
romanzo trova posto anche la malinconia, stati d’animo come
la solitudine e il conseguente bisogno di trovare un amico.
Perché è questo che essenzialmente rappresenta il Piccolo
Principe: un caro amico.
Ma
il Piccolo Principe si sente solo sul suo ridotto mondo,
unica sua consolazione è contemplare il sole che tramonta
e nessun tramonto è altrettanto bello di quello visto dalla
propria casa (parola di Piccolo Principe).
Ah! Petit prince, j’ai compris, peu
à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. Tu n’avais eu
longtemps pour distraction que la douceur des couchers de
soleil. J’ai appris ce détail nouveau, le quatrième
Au
matin, quand tu m’as dit :
«
J’aime bien les couchers de soleil. Allons voire un coucher
de soleil… »
«
Mais il faut attendre… »
«
Attendre quoi ? »
«
Attendre que le soleil se couche. »
Tu
as eu l’air très surpris d’abord, et puis tu as ri de toi-même.
Et tu m’as dit :
«
Je me crois toujours chez moi ! »
En
effet. Quand il est midi aux Etats-Unis, le soleil, tout
le monde le sait, se couche sur la France. Il suffirait
de pouvoir aller en Frace en une minute pour assister au
coucher de soleil. Malheureusement la France est bien trop
éloignée. Mais, sur ta petite planète, il te suffisait de
tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule
chaque fois que tu désirais…
«
Un jour, j’ai vu le soleil se coucher quarante-trois fois
! »
Et
un peu plus tard tu ajoutais :
«
Tu sais…quand on est tellement triste on aime les couchers
de soleil… »
«
Le jour de quarante-trois fois tu étais donc tellement triste
? »
Mais
le petit prince ne répondit pas
Ah! Piccolo principe, ho capito, a poco a poco, così, la tua piccola vita malinconica.
Per molto tempo tu non avevi avuto per distrazione che la
dolcezza dei tramonti.
Ho appreso questo nuovo dettaglio, il quarto giorno al mattino,
quando mi hai detto:
”Mi piacciono tanto i tramonti. Andiamo a vedere un tramonto..."
"Ma bisogna aspettare..."
"Aspettare che?"
"Che il sole tramonti..."
Da prima hai avuto un'aria molto sorpresa, e poi hai riso di te stesso e mi
hai detto:
"Mi credo sempre a casa mia!..."
Infatti. Quando agli Stati Uniti è
mezzogiorno,il sole, tutto il mondo lo sa, che tramonta
sulla Francia.
Basterebbe poter andare in Francia in un minuto per assistere
al tramonto. Sfortunatamente la Francia è ben troppo lontana.
Ma, sul tuo piccolo pianeta, ti bastava spostare la tua
sedia di qualche passo.
E guardavi il crepuscolo tutte le volte che volevi...
"Un giorno ho visto il sole tramontare quarantatre volte!"
E più tardi hai soggiunto:
"Sai... quando si e' molto tristi si amano i tramonti..."
"Il giorno delle quarantatre volte eri tanto triste?"
Ma il piccolo principe non rispose.
Unica compagnia del Piccolo Principe è una rosa, nata da
un seme trasportato da chissà dove. Una rosa molto capricciosa
a dire la verità, che esaspera talmente il povero bambino
da fargli decidere di scappar via approfittando della migrazione
di alcune rondini.
Sono molti i pianeti che incontra sul suo
cammino, ma è interessante soffermarsi su uno in particolare:
un pianeta abitato da un inossidabile uomo d’affari che
se ne sta lì tutto il giorno a contare…ma cosa?
«Millions de quoi ? »
Le
businessman comprit qu’il n’était point d’espoir de paix
:
«
Millions de ces choses que l’on voit quelque fois dans le
ciel. »
«
Des mouches ? »
«
Mais non, des petites choses qui brillent. »
«
Des abeilles ? »
«
Mais non. Des petites choses dorées qui font rêvasser les
fainéants. Mais je suis sérieux, moi ! je n’ai pas le temps
pour rêvasser. »
«
Ah ! Des étoiles ? »
«
C’est bien ça. Des étoiles.
«
Et que fais-tu de cinq cents millions d’étoiles ? »
«
Cinq cents millions six cent vingt-deux mille sept cent
trente et un. Je suis sérieux, moi, je suis précis. »
«
Et que fais-tu de ces étoiles ? »
«
Que j’en fais ? »
«
Oui. »
«
Rien. Je les possède. »
«
Tu possèdes les étoiles ? »
«
Oui .»
«
Mais j’ai déjà vu un roi qui… »
«
Les rois ne possèdent pas. Ils "règnent” sur. C’est très différent.»
«
Et à quoi cela te sert-il de posséder les étoiles ? »
«
Ça me sert à être riche. »
«Et
à quoi cela te sert-il d’être riche ? »
«
À acheter d’ autres étoiles, si quelqu’un en trouve »
"Celui-là,
se dit en lui même le petit prince, il raisonne un peu comme
mon ivrogne.”
Cependant
il posa encore des questions :
«
Comment peut-on posséder des étoiles ? »
«
À qui sont-elles ?» riposta, grincheux, le businessman.
«
Je ne sais pas. À personne. »
«
Alors elles sont à moi, car j’y ai pensé le premièr. »
[...]
Le
petit prince n’était pas satisfait encore.
«
Moi, si je possède un foulard, je puis le mettre au tour
de mon cou et l’emporter.
Moi, si je possède une fleure, je puis cueillir ma
fleure e l’emporte. Mais tu ne peux pas cueillir les étoiles ! »
« Non, mais je puis les placer en banque. »
« Qu’est-ce que ça veut dire ? »
«
Ça veut dire que j’écris sur un petit papier le nombre de
mes étoiles. Et puis j’enferme à clef ce papier-là dans
une tiroir. »
« Et ça c’est tout ? »
«
Ça suffit ! »
"C’est
amusant, pensa le petit prince. C’est assez poétique. Mais
ce n’est pas très sérieux.. ”
Le
petit prince avait sur les choses
sérieuses des idées très différentes des idées des
grandes personnes.
«
Moi, dit-il encore, je possède une fleure que j’arrose tous
les jours. Je possède trois volcans que je ramone toutes
les semaines. Car je ramone aussi celui qui est éteint.
On ne sait jamais. C’est utile à mes volcans, et c’est utile
à ma fleur, que je les possède. Mais tu n’est pas utile
aux étoiles. »
Le
businessman ouvrit la bouche mais ne trouva rien à répondre,
et le petit prince s’en fut.
"Milioni di che?"
L'uomo d'affari capì che non c'era speranza di pace.
"Milioni di quelle piccole cose che si vedono qualche
volta nel cielo".
"Di mosche?"
"Ma no, di piccole cose che brillano".
"Di api?"
"Ma no. Di quelle piccole cose dorate che fanno fantasticare
i poltroni. Ma sono un uomo serio, io! Non ho il tempo di
fantasticare".
"Ah! di stelle?"
"Esatto. Di stelle".
"E che ne fai di cinquecento milioni di stelle?"
"Cinquecento e un milione seicentoventiduemilasettecentotrentuno.
Sono un uomo serio io, sono un uomo preciso."
"E che te ne fai di queste stelle?"
"Che cosa me ne faccio?"
"Sì".
"Niente. Le possiedo".
"Tu possiedi le stelle?"
"Sì".
"Ma ho già visto un re che..." "I re
non possiedono. Ci regnano sopra. E' molto diverso".
"E a che ti serve possedere le stelle?"
"Mi serve ad essere ricco".
"E a che ti serve essere ricco?"
"A comperare delle altre stelle, se qualcuno ne trova".
Questo qui, si disse il piccolo principe, ragiona un po'
come il mio ubriacone.
Contemporaneamente poneva ancora delle domande:
"Come si può possedere le stelle?"
"Di chi sono?" rispose facendo stridere i denti
l'uomo d'affari.
"Non lo so, di nessuno".
"Allora sono mie, dato che vi ho pensato per il primo".
[...]
Il piccolo principe non era ancora soddisfatto.
"Io, se possiedo un foulard, posso metterlo intorno
al collo e portarmelo via. Se possiedo un fiore, posso
cogliere il mio fiore e portarlo con me. Ma tu non puoi
cogliere le stelle".
"No, ma posso depositarle alla banca".
"Che cosa vuol dire?"
"Vuol dire che scrivo su un pezzetto di carta il
numero delle mie stelle e poi chiudo a chiave questo pezzetto
di carta in un cassetto".
"Tutto qui?"
"E' sufficiente".
E' divertente, penso' il piccolo principe, e abbastanza
poetico.
Ma non è molto serio.
Il piccolo principe aveva sulle cose serie delle idee
molto diverse da quelle degli adulti.
"Io", disse il piccolo principe, "possiedo
un fiore che innaffio tutti i giorni. Possiedo tre vulcani
che pulisco tutte le settimane. Perché pulisco
anche quello spento. Non si sa mai.
E' utile ai miei vulcani, ed è utile al mio fiore che
io li possegga.
Ma tu non sei utile alle stelle..."
L'uomo d'affari aprì la bocca ma non trovò niente da
rispondere e il piccolo principe se ne andò .
Questo
passo racchiude gran parte della filosofia fanciullesca
dell'autore, di come a volte il mondo può sembrare assurdo
se visto attraverso gli occhi di un bambino: certi comportamenti
degli adulti possono sembrare incomprensibili e la maggior
parte delle volte inutili.
Comunque
il nostro caro amico ha ragione, non è possibile possedere
le stelle: possiamo contarle, dare loro un nome o un numero,
studiare i loro segreti, spiarle attraverso lo studio del
loro spettro...ma tutte queste nostre azioni, tutto questo
nostro affanno non cambierà la loro storia, una storia in
cui sono le protagoniste assolute, mentre a noi è riservato
il ruolo di semplici spettatori.
Ad
ogni modo il viaggio continua.
Dopo
un lungo peregrinare attraverso vari pianeti, il Piccolo
Principe arriva sulla Terra, ne esplora i confini e incontra
l'aviatore. Sembra felice, ma il pensiero della sua rosa
che ha lasciato sola e indifesa alla fine gli fa decidere
di tornare. Abbandona così il suo nuovo amico lasciandolo
estremamente triste. Se ne è andato portando con sé una
pecora che l'aviatore gli ha gentilmente disegnato. Gli
aveva preparato anche una museruola affinché la pecora non
mangiasse la sua preziosa rosa...ma basta un attimo di distrazione
e la tragedia potrebbe essere dietro l'angolo:
C'est
là un bien grad mystère. Pour vous qui aimez aussi le petit
prince, comme pour moi, rien de l'univers n'est semblable
si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons
pas a, oui ou non, mangé une rose...
Regardez
le ciel. Demandez-vous: le mouton oui ou non a-t-il mangé
la fleure? Et vous verrez comme tout change...
Et
aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement
d'importance!
E' un gran mistero.
Per voi che pure amate il piccolo principe, come per me,
niente nell'universo è più lo stesso se in qualche luogo,
non si sa dove, una pecora che non conosciamo ha, si o no,
mangiato una rosa...
Guardate il cielo. Domandatevi: la pecora ha mangiato oppure
no il fiore?E vedrete come tutto cambia...
E nessuno tra i grandi capirà mai come questo abbia così
tanta importanza!
Antoine
de Saint-Exupery ci ha regalato, col suo Piccolo Principe,
un nuovo tipo di "eroe", un eroe fatto di piccole
grandi cose e di piccole grandi verità.
Questo
romanzo è stato l'ultimo che scrisse: il 31 luglio del 1944
il suo aereo partì da Borgo, in Corsica, ma non fece mai
più ritorno.
Chissà
se anche lui, come l'aviatore del romanzo, avrà incontrato
il suo Piccolo Principe...
Niente
è impossibile per un cuore che sa sognare.
Il
Piccolo Principe ha una sua magia tutta particolare e chi
lo ha amato lo sa bene…
Per
questo non ci si può stupire che molte persone abbiano lavorato
assiduamente per mettere insieme un musical a lui ispirato.
Questo
lavoro contiene ben 25 brani, con la musica di Riccardo
Cocciante e le parole di Elisabeth Anaïs. Interpreti sono:
Daniel Lavoie (nel ruolo dell’aviatore) e Jeff (nel ruolo
del piccolo Principe), per la regia di Jean-Louis Martinoty.
Uno
tra i singoli più belli è: “On aura toujours rendez-vous”.
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